samedi 29 septembre 2007

Draw


/...Tenu par l'emprise de ce crayon au soulier noir qui cavale et valse avec la grâce d'un danseur étoile sur la blancheur immaculée de cette feuille vierge, j'en oublierai presque ma triste vie d'étudiant médiocre. Une petite chambre mal éclairée par la lampe d'un bureau au coin de la pièce, il était 2h du matin peut être plus, mais guidé par cette mine et le tracé de ces courbes grises mes yeux s'oubliaient et mon esprit se perdait. Elle est far far away cette époque où seules les formes et les dégradés grisonnant qui naissaient sous mes doigts avaient de l'importance. Brève nostalgie d'un point sans retour, le dessin ou l'art de m'évader sans transport ni bagage... Je ne conte plus les nuits sans sommeil et les journées sans soleil que j'ai laissé succomber sous son nom. J'étais pourtant petit mais perché si haut qu'élevé à la cime de mon crayon le monde m'apparaissait vivement comme un paysage sans horizon inatteignable.../

dimanche 16 septembre 2007

Hiver

Les assauts de pluie qui goûte à goûte se déhanchent tortueusement puis se dénudent le long des fenêtres du salon. La buée de ces vitres froides que l'on touche du bout de l'index à l'arrière de l'autocar pour y dessiner un visage ou des mots absurdes que l'on s'empresse d'effacer d'un revers de manche. La manche effilochée d'un pull en laine bien trop large que l'on a fait attendre au préalable une heure près d'un feu de cheminé. Les minutes à rallonges sont dictées par le tic tac impérissable des vielles horloges et elles s'entassent devant des soupes ardentes aux nuées parfumées de mille légumes. Ces écharpes trop longues et ces bonnets qui grattent avec lesquels on déguise des visages blancs aux nez rouge. Les nuits glaciales au dehors que l'on imagine avec frisson sous des couettes épaisses que l'on ne tarde pas à blottir rien qu'en y pensant. Les flaques d'eau à la profondeur inattendu qui prolifèrent le long des trottoirs ou encore les tourbillons de feuille que l'on regarde s'envoler avec des yeux d'enfant.

Malgré le déclin du thermomètre qui dégringolera d'ici peu, ce mélancolique assortiment me donnera toujours autant chaud au coeur...

samedi 15 septembre 2007

Amour Egocentrique

Ces temps ci, je n'ai jamais pensé autant à ma petite personne, démeublant ma générosité habituelle et mes intentions de partage je me suis dit"déménage côté solitude et va voir un peu d'égoïsme".L'individualisme et le nombrilisme en sont alors devenus mes nouveaux quartiers. Dans la claustration si intime des envies de mon propre bien être j'en conclus bien sans mal qu'elle est la seule clef qui décroche un sourire à la serrure de mon bonheur, conséquemment
penser à moi c'est surtout bien penser à elle...

vendredi 7 septembre 2007

Temps mort


L'esprit 1000fois trop agité prit dans le folie d'une vie frénétique à peine fréquentable le stylo tombe où se pose une mesure ou deux en guise de temps mort... Loin d'ici dans un royaume clair et pur fait de cristal bleu pâle s'égouttent des larmes de verre qui glissent le long des silences sur des stalactites glacées avant de lâcher prise et résonner comme une note de xylophone dans les ondes de l'eau calme qui déjà s'estompe...

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