dimanche 16 septembre 2007

Hiver

Les assauts de pluie qui goûte à goûte se déhanchent tortueusement puis se dénudent le long des fenêtres du salon. La buée de ces vitres froides que l'on touche du bout de l'index à l'arrière de l'autocar pour y dessiner un visage ou des mots absurdes que l'on s'empresse d'effacer d'un revers de manche. La manche effilochée d'un pull en laine bien trop large que l'on a fait attendre au préalable une heure près d'un feu de cheminé. Les minutes à rallonges sont dictées par le tic tac impérissable des vielles horloges et elles s'entassent devant des soupes ardentes aux nuées parfumées de mille légumes. Ces écharpes trop longues et ces bonnets qui grattent avec lesquels on déguise des visages blancs aux nez rouge. Les nuits glaciales au dehors que l'on imagine avec frisson sous des couettes épaisses que l'on ne tarde pas à blottir rien qu'en y pensant. Les flaques d'eau à la profondeur inattendu qui prolifèrent le long des trottoirs ou encore les tourbillons de feuille que l'on regarde s'envoler avec des yeux d'enfant.

Malgré le déclin du thermomètre qui dégringolera d'ici peu, ce mélancolique assortiment me donnera toujours autant chaud au coeur...

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