samedi 10 février 2007

When the Reality Fuck the Fiction


Du haut d'un avion pour touriste c'est à vitesse de croisière que le décor se plante, l'Arizona belle et sauvage me laisse voir sous ça robe, le paysage aride des couleurs orangées du Grand Canyon me dévore les yeux, mon regard rassasié jubile devant ces 4927mètres de gouffre qui fleurissent sous mes pas, seul face au vent rien n'a jamais été aussi vrai, je ne tremble pas et m'assure de n'avoir jamais été aussi lucide, lentement mes talons qui se détachent du sol, le souffle coupé, je décroche... durant quelques secondes j'échappe à l'espace et au temps, jouissant d'une overdose de sensations j'effleure l'éternel en silence et je sens entre mes doigts les limites et les frontières saigner puis mourir dans un soupire de soulagement, les notions de vie ou de mort s'effondrent, le saut de l'ange ou la chute des diables peu importe c'est les bras ouverts que je dévale ce qui me reste à vivre à toute vitesse, profitant pleinement de cette ultime évasion je pimente la sauce, réaction chimique: mon sang ce transforme en de l'adrénaline en barre, j'accélère ma course, je n'entends plus rien, j'ai même dépassé le mur du son, la vision du gigantesque panorama c'est évanouit, passant entre les rocheuses je vois d'ors et déjà la fin du voyage qui se rapproche à grand pas, le sol se distingue alors de mieux en mieux, je ne flanche pas, le conte à rebours des 5secondes prend vie in my mind et je murmure intérieurement 4,3,2... 1, tout est si détaillé à 5cm du sol c'est ce que j'ai pensé avant que cette instant précis transperce mon âme, ma résurrection version électrochoc dans un lit en sueur, le coeur comme un tambour, mes yeux écarquillaient fixent le mur du fond, un embouteillage de pensés suivit de 5secondes d'idées engourdis, je me revois pleurant little boy dans mon pyjama vert pale, avec ce rêve it's always the same...


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