Return in the past, c'était il y a 4ans dit le jeune homme dans sa courte barbe, dans ces moments où l'on découvre le rideau de nos plus beaux souvenirs, c'est la tentation de repeindre le vécu avec le plus beaux de nos pinceaux qui nous gratte alors l'esprit mais pas cette fois, étrange...
Au milieu d'une année des plus indigeste de mon existence une perle sort de son écrin, mon seul réconfort dans cet étendu de merde, mon unique coussin dans ce champs de punaises, la seule journée que j'ai eu bien fait de retenir de cette foutu année 2003. Ce devait être en janvier ou en février puisqu'il faisait encore nuit très tôt, qu'il pleuvait à la fenêtre et que l'année scolaire me paraissait encore terriblement longue. Je me souviens qu'à cette époque j'avais pas un pote en poche victime de ce qu'il appelait le redoublement utile, c'est donc seul tout les matins quand 8h sonnait que je venais trouver refuge à l'abri de mes crétins de cadet dans leur lieu de hantise, la bibliothèque. C'est dans ce coin de solitude sur un canapé près de la fenêtre et pas trop loin du radiateur que le regret de n'avoir jamais trouvé l'envie de rire devant un bon livre exacerbait mon mal de vivre. La responsable des lieux une vielle femme d'habitude si gentille et prévenante marque sa présence d'un siège vide, "bizarre" me dis je avant de continuer à scruter le plus loin possible d'ici à travers les vitres sales que pouvait m'offrir ce lieu calme et abandonné. L'heure n'a pas encore vu passer 10minutes que déjà les sanglots d'une fille en larme me sautent à l'oreille, passant le seuil de la porte épaulée et soutenue par la vielle femme c'est sur une chaise au milieu de la pièce que la pauvre fille trouve une place sur laquelle s'effondrer. Sa bienfaitrice la réconforte d'une main dans le dos et ne cesse de lui murmurer de douces paroles avant de repartir à nouveau franchir la porte dans le sens inverse. Les quelques têtes présentes se lèvent brièvement, l'air de rien observent la scène, puis replongent de manière machinale et synchronisé dans leur bouquin comme si de rien n'était. Moi mon attention n'avait pas décroché une seconde de cette fille, elle était avachi sur sa table, sa tête posée sur ses bras en croix et sa blondeur en cascade ne me laissait pas le plaisir d'apercevoir son visage. Seul les quelques gémissements discrets de son chagrin me parvenaient clairement, je lui devinais une voix claire quasi cristalline. A cet instant précis rien ne s'explique tout ce vit, mon coeur décide pour moi, je me lève m'approche du centre de la salle, dans ma tête ça crie "arête toi tout de suite espèce de tache!". J'arrive à sa table et... "Je peux m'asseoir?" elle relève alors lentement la tête pour me laisser entrevoir son jolie minois. Entre ses mèches blondes délaissées ici et là, une peau claire sans artifice où les contours de ses lèvres y étaient dessinés à merveille, ses fossettes étaient légèrement rosées par les larmes de cristal qui lui débordaient du coin des yeux pour venir couler tendrement le long de ses joues. Mais tout ceci s'estompa et s'évanoui soudainement pour ne laisser place qu'à ses yeux, ses joyaux d'un bleu troublant qui armés d'un regard d'une telle intensité désarmait le mien dans un frisson d'incompréhension qui me laissait à vif et me figé alors bouche bée dans un malaise sans nom. Ses yeux dans les miens et ce silence qui planait aussi lourdement qu'un ciel avant l'orage, cela en était presque insupportable, je cherchais à m'en dépêtrer mais en vain, la voix qui m'avait amené jusque ici m'avais lâchement abandonné quant à ma tête elle m'en demandait tant que ça en devenait presque comique "bouge, saute, chante, court, hurle fait n'importe quoi mais fait quelque chose!"."Je, désolé, suis, je voulais pas... "c'est à peu près ce que j'ai du cafouiller avant de manquer de peu de trébucher sur la chaise de derrière en tentant de faire demi tour. C'était pas rougissant mais livide que je cherchais à nouveau désespérément à fixer à travers la fenêtre du fond le point le plus éloigné d'ici. J'avais pas encore aligné deux pas que je sentis une main me saisir par la manche, je me retourne vers elle et c'est le bras tendu et les lèvres sur lignés d'un sourire qu'elle me susurra "Tu peux."Je m'assis donc face à elle, pas encore remis du premier de ses regards, les yeux baissés par peur d'être à nouveau prit dans le tourbillon hypnotique de ses bijoux azur, je sens d'ici pourtant le regard perceptible et immuable qu'elle me porte, l'attraction associé à l'envie s'en rendait insurmontable, je craque et replonge de plus belle dans cette véritable tempête d'émotions. Cette fois ci c'est différent, cherchant plus à le comprendre qu'à le fuir, son regard ne m'éblouit pas seulement, il ravive mes passions et cela aussi simplement que l'on souffle sur des braises encore chaudes pour voir apparaître les lueurs d'un rouge impériale naître dans le coeur du charbon obscurcit par les flammes du passé. S'observer dans les yeux c'est devenu un tabou inexplicable, en fait c'est l'arme ou le trésor de chacun, qu'importe ce que l'on peut dire ou penser les yeux eux ne mentent pas et nous, dans cette bibliothèque, on se disait tout sans ne jamais rien salir d'un mot, n'ayant plus conscience du temps ou même du lieu je ne saurais pas dire combien de temps je suis resté dans ses yeux et elle dans les miens, ça n'importait que trop peu pour que l'on s'en souvienne. Ce que je me rappelle en revanche c'est le moment précis ou l'on a décroché ensemble et au même instant pour dire en coeur "Tien il fait jour!"nos deux rires s'en sont ensuite suivis pendant une bonne minute, elle riait comme une enfant et avait par ailleurs la voix que je lui avait prédestiné, mais elle était par contre mille fois plus belle que j'aurais pu l'imaginer. On a discuté une heure durant causant de tout mais surtout de rien je la vouvoyais en lui parlant d'elle et l'appelait Princesse, elle riait à mes questions comme je souriais de ses réponses, les escapades qu'on entreprenait dans nos yeux respectifs ponctuées notre conversation, c'était devenu une source dans laquelle nous plongions régulièrement la soif de nous découvrir mutuellement l'un l'autre. Elle faisait semblant de lire dans les lignes de ma main, affolé sur le coup d'entrevoir ma montre, il était midi vingt, je m'excuse alors auprès de la Princesse et me répète"Quel crétin!" en rangeant mes affaires éparpillés. Debout derrière moi je l'entends murmurer"Il faut qu'on se revoit mon Prince."J'eus à peine le temps de hocher la tête en me tournant vers elle, quelle m'étreignait déjà de ses deux bras, elle versa quelques larmes sur mon épaule avant de me chuchoter à l'oreille"Je crois que je vous aimes mon Prince."Je la serra tout contre moi et ne trouvant rien de mieux à lui dire je l'embrassa sur le front et parti sans un mot. Quelques foulés plu tard, je ne la voyais pas à la fenêtre du premier étage, tant pis... Le sourire en tête, il me fallut près de 10minutes pour me rendre compte que je ne connaissais même pas son nom paniqué, je réalise alors que je ne l'ai jamais croisé au bahut, j'eus un sursaut d'effroi suivit d'une sueur froide"Et si elle n'était pas d'ici..." "Et si je ne la revoyait jamais..."ces mauvais pressentiments ont suffi à me dissuader de rentrer chez moi. Durant ces années là j'étais loin d'être un sportif, aussi, c'est le coeur comme un tambour et dégoulinant de toute l'eau de mon corps que je passe les marches 4 par 4 avant de franchir la porte de la bibliothèque en criant "Tu ne m'as même pas dit ton nom Princesse?". Horrifié je regarde alors le vide qui m'entoure "personne"c'est ce que je n'arrêtais pas de me ressasser avant de voir la vielle dame sortir de la réserve pour me dire d'un ton mielleux"Elle s'appelle Vanessa ta princesse.". Je sourie en la remerciant aussi d'un signe de la main et je me dirige à présent vers la porte de sortie. "Je pensais que tu le savais mieux que personne, vu le temps que vous avez passé à papoter ensemble."dit elle d'un air intrigué "Vous étiez là?" "Mon pauvre garçon, je vous ai vu vous parler pendant au moins 3h depuis mon bureau mais il faut croire que vous étiez tellement absorbé par ce qu'elle disait que vous ne vous êtes rendu compte de rien."En souriant je lui répondis en guise d'excuse "C'est pas moi c'est ses yeux."La vieille femme rigole et ajoute "Je veux bien te croire, mais pourquoi viens tu ici pour la voir il me semble que son train était à 12h30, non?". A partir d'ici toutes mes craintes se sont confirmés être vrais, c'était bien le dernier jour de la semaine quelle devait passer ici et elle n'avait pas à mon grand regret raté son train de 12h30 pour repartir dans je ne sais quelle région du nord de la France. J'ai broyé du noir pendant les deux trimestres qui me resté à purger dans cet établissement, Vanessa... si seulement j'avais eu le courage de lui dire que je l'aimais aussi, si seulement j'avais eu la bonne conscience de lui demander son nom, son numéro de téléphone, comme toute personne normale l'aurait faite et si et si... Mon premier coup de foudre et je pense qu'à cette ampleur aucun ne lui succédera. Au final je me dis que la promesse d'une relation si forte entre deux êtres n'est pas possible, quelle ne peut durer que le court moment que j'ai eu la chance de partager avec elle, qu'après, tout redevient normale et qu'à la longue tout ça ne peut exister que dans les films, mais qui sait... Merci malgré tout de m'avoir fait croire en l'amour car il continue de me faire vivre et d'espérer aujourd'hui encore...
Je vous aime Princesse.
16 commentaires:
ouahou! ça c'est du coup de foudre!
mais bon le coup de foudre ne fait pas tout! enfin qui sait?
En ma connaissance, pas grand monde..
moule !
Moule alors! Tu as tout lu! je pensais vraiment pas que la duré d'une simple vie humaine suffirait pour réussir cet exploi... O__O
ps: merci d'avoir tout lu ;)
euh ya rien d'écris on doit lire quoi exactement? xD
rien d'écrit, c'est soit de l'ironie soit moi qui modif la page, je commence à aprendre le langage html dsl^^
ben ya rien d'écrit, alors à mon avis, t'as du ouvrir une balise de couleur (ou autre) au début du texte, et t'as pas du la fermer à la fin
Wala je viens de le lire, et mes impréssions?
1) Je ne sais pas si c'est sans faire exprès, ou alors moi qui divague, mais tu écris comme J.K Rowling (Harry Potter)...A moins que ce soit elle...
2) tu m'avais déjà raconter ça quand tu étais en 3° (et moi en seconde ahahah), et en plus long si jme souviens bien, donc j'ai rien appris de nouveau, mais say jolie :p
3) j'ai un gros sekse
1)c elle ki copite mon style moi jla conais pas >__<
2)ouai ben tété la seule personne a qui jlavais raconté ^^
3)arete de dire ke ta un gros sekse parceque après les gens il vont croirent que c'est vrai...
3)arete de dire ke ta un gros sekse parceque après les gens il vont croirent que c'est vrai...
alors premierement, c'est vrai
deuxiemement, c'est croire, pas croirent...un verbe placé après un autre verbe est toujours à l'infinitif.
je ne fée pas gaf à mon ortograf kan je parle aux animo asoifé de gros sekse
Je ne suis pas assoiffé (un seul f?) de gros sekse, j'en ai un...
C'est completement different
la facon répétitive que ta den parlé nen démontre pas moins qu'une soif certaine je fais de la philo moi monsieur je c ske jdi ....ou pas...
Ou pas.
J'AI EU 3 MOI MONSIEUR AU BAC EN PHILO, ALORS TES PETITES MENACES CA MARCHE PAS AVEC MOI !
ptin 3...cte quiche moi jai écri que des connerie dont un calembour histoire de et jai eu 4 pour avoir 3 faut juste écrire son nom et encore faut lécorché...mais puiske on n'écrit pas son nom au bac ta fais comment au juste?
j'ai dit ce que je pensais de la philo
tré jolie ske tu a écrit bisous a toi
C'est beau et c'est triste aussi mais maintenant tu m'aimes a moi et c'est tout!
Enregistrer un commentaire